Article écrit le 14/11/2017
La plateforme de location en ligne Airbnb a annoncé qu’elle allait limiter à 120 jours par an ses locations de meublés touristiques dans le centre de Paris.
Les plateformes de location montrées du doigt
Les particuliers loueurs de logements meublés ne peuvent pas dépasser la limite de 120 jours de location par an permise sous statut non professionnel. Lorsque cette limite est dépassée, l’activité est considérée comme professionnelle.
Avec l’apparition de plateformes de type Airbnb qui facilitent l’accès aux locations meublées touristiques, les locations frauduleuses se seraient multipliées. Certains propriétaires loueraient en statut non professionnel des logements meublés plus de 120 jours par an. Certains en auraient même fait une activité commerciale non déclarée en faisant l’acquisition de plusieurs appartements pour les louer aux touristes.
Les plateformes de location en ligne comme Airbnb sont montrées du doigt par les hotelliers qui dénoncent une concurrence déloyale et par la mairie de Paris qui leur reproche de contribuer à créer une pénurie de logements et des difficultés à garantir l’accès au logement pour leurs habitants. Sans parler des nuisances que provequeraient l’invasion de touristes dans certains quartiers.
Airbnb limitera automatiquement à 120 jours par an la location dans le centre de Paris
En signe d’apaisement et de bonne volonté, le site Airbnb, pour qui le marché parisien représente à lui seul 43% des offres en France, a annoncé qu’il allait limiter à 120 jours par an ses locations de meublés touristiques dans le centre de Paris.
Ainsi, la plateforme de location imposera une limite automatique aux loueurs occasionnels de 120 jours par an. Un compteur sera visible sur chaque annonce. Cette mesure sera mise en oeuvre en janvier prochain sur les 1er, 2ème, 3ème et 4ème arrondissements parisiens, les plus touchés par la pression touristique et la pénurie de logements.
La ville de Paris proteste, Airbnb relativise
« C’est hallucinant », s’est insurgé Ian Brossat (adjoint PCF au Logement à la mairie de Paris) dans un communiqué de l’AFP. Ce dernier demande aux plateformes d’appliquer la loi sur l’ensemble du territoire parisien.
Dans son communiqué, Airbnb, qui compte actuellement 65 000 logements parisiens sur sa plate-forme, relativise et indique que la pénurie de logement au centre de Paris existait bien avant son arrivée. Selon la plateforme, 93% de ses loueurs parisiens n’ont qu’un seul hébergement en ligne et que le revenu médian constaté à Paris est de 2 300 euros pour 33 nuitées par an.
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