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Livret, PEL, Assurance vie, PEA : quelle épargne pour vos enfants ?

Article écrit le 16/02/2019 – Crédit photo : Fotolia

En fonction de votre capacité financière et de vos objectifs, quels sont les meilleurs placements pour vos enfants ?

Le Livret A

Le Livret A peut être ouvert dès la naissance de l’enfant. Il n’est soumis ni à l’impôt ni aux cotisations sociales. Il est possible d’y loger jusqu’à 22 950 euros et l’épargne est disponible à tout moment. En revanche, il ne rapporte que 0,75%.

Le Livret jeune

Dès ses 12 ans, il est possible d’ouvrir un livret jeune pour son enfant. Comme le livret A, il n’est pas fiscalisé. Il est plafonné à 1 600 euros. Son taux varie d’une banque à l’autre, mais il ne peut être inférieur à celui du Livret A. Les banques proposent des rémunérations pouvant aller jusqu’à 2%. Avec l’accord de ses parents, l’enfant peut retirer son épargne à tout moment.

Le PEL ou le CEL

L’intérêt du PEL et du CEL réside dans le fait qu’ils donnent droit à un prêt immobilier à un taux connu d’avance. Actuellement, le taux d’emprunt que l’on peut obtenir avec un PEL est de 2,20% (jusqu’à 92 000 euros empruntés) et de 2% avec un CEL (jusqu’à 23 000 euros empruntés). Ces taux peuvent sembler un peu élevé aujourd’hui, mais ils pourraient se révéler intéressants dans quelques années si les taux remontent.

En contrepartie, il faut verser un minium de 225 euros à l’ouverture du PEL, puis de 540 euros par an (45 euros par mois) et tout retrait partiel avant 4 ans entraîne sa fermeture. Le PEL est actuellement rémunéré au taux de 1%. Au-delà de 10 ans, la rémunération au taux initial est maintenue, mais il n’est plus possible de faire de versement. Il est plafonné à 61 200 euros. Les intérêts des PEL ouverts depuis le 1er janvier 2018 sont soumis à la flat tax de 30%.

Le CEL est actuellement rémunéré au taux de 0,5%. Il est possible de verser jusqu’à 15 300 euros. Moins contraignant que le PEL, le premier versement doit être de 300 euros minimum et il faut le conserver au moins 18 mois. Il est possible d’effectuer des versements et des retraits.

L’assurance vie

Vous pouvez souscrire un contrat d’assurance vie pour votre enfant mineur. Le moment venu, il pourra ainsi disposer des sommes versées sur le contrat pour par exemple financer ses études, acheter sa première voiture, acquérir son premier bien immobilier.

Si le contrat existe depuis plus de 8 ans, votre enfant pourra disposer de ce capital dans des conditions fiscales avantageuses. Il peut être judicieux d’ouvrir une assurance vie avant les 10 ans de l’enfant pour qu’il puisse bénéficier d’une fiscalité favorable s’il effectue un retrait dès ses 18 ans.

Ce sont les parents qui souscrivent le contrat d’assurance vie pour leur enfant. S’il a moins de 12 ans, alors l’accord et la signature des 2 parents sont exigés (s’ils exercent conjointement l’autorité parentale). S’il a plus de 12 ans, il faudra obtenir le consentement de l’enfant, en plus des conditions indiquées ci-dessus.

Il est possible d’encadrer l’utilisation de l’épargne. L’enfant doit être majeur pour pouvoir disposer de l’épargne sur le contrat, notamment pour faire un retrait. Avant les 18 ans, tout retrait de l’enfant doit être approuvé par ses parents. En tant que souscripteur du contrat, vous pouvez choisir de bloquer l’épargne jusqu’à ce que l’enfant ait atteint un âge précis (25 ans au maximum). Il est également possible de fixer les conditions de gestion du contrat et les conditions d’utilisation des sommes versées via un «pacte adjoint».

L’épargne sur une assurance vie est disponible à tout moment.

L’assurance vie permet d’investir dans deux grandes familles de supports : le fonds en euros qui a rapporté en moyenne 1,80% en 2017 et sur lequel le capital est garanti, et les unités de compte, plus risquées car le capital n’est pas garanti mais qui laissent espérer une meilleure performance sur le long terme.

Bientôt un PEA jeune

Un PEA jeune devrait voir le jour dans le cadre de la loi Pacte. Il devrait s’adresser aux jeunes de 18 à 25 ans à la charge de leurs parents, ainsi qu’aux mineurs émancipés et leur permettre de faire jusqu’à 20 000 euros de versements. Ces versements viendraient en déduction du plafond de 150 000 euros du PEA des parents. Le PEA jeune devrait bénéficier des mêmes avantages fiscaux que le PEA. Par ailleurs, il est également prévu qu’il soit automatiquement transformé en PEA classique lorsque le jeune majeur sort du foyer fiscal de ses parents suite à son 25e anniversaire.