L’épargne salariale poursuit sa croissance

Article écrit le 01/09/2018

Le nombre de salariés qui ont eu accès à au moins un dispositif de participation, d’intéressement ou d’épargne salariale a progressé de 4,4% en 2016.

épargne salariale : une prime moyenne de 2 369 EUROS

Selon une étude de la Dares (ministère du Travail), 8,9 millions de salariés ont eu accès à au moins un dispositif de participation, d’intéressement ou d’épargne salariale en 2016, soit une progression de 4,4 % par rapport à 2015. C’est la troisième année de hausse consécutive.

La prime de participation 2016 était en moyenne de 1 369 euros par salarié et la prime d’intéressement de 1 734 euros. Certaines entreprises ont abondé les plans d’épargne salariale de leurs salariés, à hauteur de 670 euros par an et par bénéficiaire sur les PEE et de 496 euros sur les Perco. Certains salariés ont pu cumuler abondements, participation et intéressement.

Au global, les salariés bénéficiaires de ces dispositifs ont touché 2 369 euros de complément de revenus en moyenne pour l’exercice 2016.

56% des primes de participation et d’intéressement ont été versées sur un plan d’épargne salariale, le reste a été perçu directement par les bénéficiaires, à leur demande, et donc soumis à l’impôt sur le revenu.

Des disparités importantes selon la taille de l’entreprise

Il existe néanmoins des disparités importantes selon la taille de l’entreprise : seulement 13% des salariés des entreprises de moins de 10 salariés bénéficient d’un dispositif d’épargne salariale, contre 66% dans les entreprises de plus de 10 salariés.

En effet, la participation n’est obligatoire que pour les entreprises de 50 salariés et plus. Par ailleurs, les sociétés doivent verser un forfait social de 20 % sur les primes d’intéressement et de participation versées aux salariés. Ce forfait est dissuasif pour les plus petites entreprises.

Le ministre de l’économie et des finances souhaite développer l’épargne salariale

Le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, est un fervent défenseur de l’épargne salariale. Il souhaite que « 100 % des Français puissent avoir accès à ces dispositifs ».

La loi Pacte, qui sera examinée à l’Assemblée nationale à la rentrée, contient d’ailleurs des mesures visant incitatives pour les entreprises, comme par exemple la suppression du forfait social sur les primes d’intéressement pour les entreprises de moins de 250 salariés et sur la participation pour les entreprises de moins de 50 salariés.

Par ailleurs, l’épargne salariale n’est pas concernée par la flat tax mise en place le 1erjanvier 2018 et conserve donc une fiscalité très clémente.

Au 31 décembre 2017, les encours d’épargne salariale s’élevaient à environ 130 milliards d’euros (12 fois moins que l’assurance vie avec 1 600 milliards d’euros).