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Immobilier : en Seine-Saint-Denis, les prix augmentent plus vite qu’à Paris

Article écrit le 03/02/2019 – Crédit photo : Fotolia

Selon le site MeilleursAgents.com, les prix de l’immobilier dans les grandes métropoles françaises augmentent encore en février 2019. Avec un prix du m2 qui culmine à 9 500 € dans la capitale, les ménages franciliens sont repoussés au-delà du périphérique.

Des prix toujours en hausse dans les grandes métropoles

En février, si les prix sont restés stables en moyenne en France, la fracture entre les grandes métropoles et les zones rurales s’est affirmée encore un peu plus. Les prix de l’immobilier ont progressé de +0,3% dans les 50  principales métropoles régionales. Des hausses compensées au plan national par la baisse de – 0,2% dans les zones rurales.

Cette progression semble aller de pair avec l’évolution du marché du travail. Les prix augmentent dans les métropoles où le taux de chômage est au-dessous du niveau national (8,4%) à l’image de villes comme Rennes (où le taux de chômage est à 6,9%), Nantes (8,2%), Paris (7,2%) qui voient leurs prix moyens augmenter sensiblement depuis 3 ans : + 21% à Nantes, + 13% à Rennes. Inversement,  Montpellier avec un taux de chômage à 12,1% voit ses prix augmenter de seulement + 2% sur les 3 dernières années.

Grâce à des taux toujours bas et un léger allongement des durées d’emprunt à 245 mois en moyenne, le pouvoir d’achat immobilier des ménages reste encore assez bon dans les principales villes régionales.

Vers une ralentissement de l’offre ?

Si la demande reste dynamique dans la plupart des villes économiquement fortes (un surplus de demande de plus de 20% dans les villes de Paris, Lyon, Nantes ou encore Toulouse), MeilleursAgents.com anticipe néanmoins un ralentissement de l’offre. Le site anticipe que les prix en France devraient augmenter de +1%, tirés par les 10 plus grandes villes de France qui devraient voir une augmentation de leur prix entre + 2 et + 4%.

En Seine-Saint-Denis, les prix augmentent plus vite qu’à Paris

À Paris, les prix situés aux alentours de 9 500 € le m2 en moyenne (un arrondissement sur deux au-delà de 10 000 €), limitent les possibilités d’achat-revente repoussent les ménages parisiens au-delà du périphérique.

Ce phénomène de report joue sur les prix de la petite couronne et particulièrement, ceux de la Seine-Seine-Denis. Même si Paris accélère fortement depuis un an (4,7%), la Seine-Saint-Denis progresse encore plus fortement sur un an (5,2%) bénéficiant de l’effet de report du marché parisien.

La Seine-Saint-Denis est tirée par des villes très dynamiques et très bien connectées au réseau de transport parisien comme Saint-Denis ou Montreuil permettant ainsi aux ménages de retrouver du pouvoir d’achat immobilier.

« Le marché à Saint-Denis est extrêmement dynamique, témoigne Nourredine Benmouhoub, ERA Agence Immobilière du Stade. Sur la Plaine Saint-Denis. La part des acheteurs en résidence principale est passée de 40 à 70% en un an, au détriment des investisseurs. Les primo-accédants en provenance de Paris sont nombreux, souvent de jeunes couples de cadres sans enfants. Il y a une véritable gentrification dans ce quartier, ce dont témoigne aussi la mutation des commerces. »

Le Grand Paris devrait aussi redistribuer les cartes de la mobilité francilienne et accélérer l’augmentation des prix dans les villes concernées, à l’instar de Aubervilliers ou Saint-Denis.