Assurance vie et private equity

Private equity : investir via un contrat d’assurance vie

Article écrit le 15/12/2018 – Par Myriam Souveton – Crédit photo : 123RF

Comme d’autres compagnies d’assurance vie avant elle, AG2R La Mondiale annonce à son tour la mise à disposition de supports en capital investissement ou « private equity » sur ses contrats d’assurance vie.

Le private-equity participe à la croissance des PME non côtées

Le private-equity consiste à investir dans des PME non côtées. Par cela, il participe à la croissance et à l’accompagnement d’entreprises non cotées et donc au développement du tissu économique.

Sur longue période, le private-equity enregistre généralement de meilleures performances par rapport aux autres classes d’actifs. Dans son communiqué de presse, AG2R La mondiale indique que sur un horizon de 15 ans, son taux de rendement annuel moyen ressort à 10,8% contre 7,1% pour le CAC 40.

Le private-equity permet également de diversifier ses placements car les performances sont peu corrélées à celles des marchés financiers.

En revanche, le capital-investissement nécessite de mobiliser l‘épargne sur longue période : les fonds de private-equity ont souvent une durée de 10 ans. Par ailleurs, la prise de risque est en général importante. C’est pourquoi il est plutôt réservé à une clientèle patrimoniale, capable d’engager son placement sur le long terme et de supporter un risque de perte en capital.

Investir dans le private-equity via un contrat d’assurance vie

Investir dans des titres de PME non côtées via un contrat d’assurance vie permet de bénéficier du cadre réglementaire et de la fiscalité de l’assurance vie.

Cela a été rendu possible grâce à la la loi Macron du 6 août 2015. Celle-ci a permis de lever le principal obstacle qui bloquait jusqu’ici la possibilité de proposer des titres de PME non côtées dans l’assurance vie : la liquidité des titres.

Lorsqu’un épargnant souhaite effectuer un retrait sur son contrat d’assurance vie, la compagnie d’assurance vie dispose de deux mois maximum pour s’exécuter et régler l’épargnant en « cash ». Dans le cas du private equity cela posait un problème technique à la compagnie car elle devait vendre les titres puis régler l’épargnant. Or, les titres de sociétés non côtées peuvent être difficiles à revendre. En autorisant la compagnie à régler l’épargnant (ou ses héritiers en cas de décès de l’assuré) non plus en cash, mais en titres, la loi Macron permet de lever cet obstacle. Charge à l’épargnant ensuite de décider de conserver les titres ou de les vendre.

Aujourd’hui, l’offre en private-equity sur des contrats d’assurance vie est assez confidentielle. Elle est surtout proposée par de grands groupes (AXA, BNP Paribas, CNP, Crédit Agricole, Generali et maintenant AG2R) pour répondre aux besoins de diversification et de rendement de leurs clients patrimoniaux.

Pour y accéder, il est souvent nécessaire de faire un versement minimum qui peut aller de 15 000 € à 100 000 € et la somme investie en titres de sociétés non côtées ne peut souvent pas dépasser 10% de l’encours du contrat. Certaines compagnies d’assurance, comme Generali ont souhaité démocratiser l’accès au private equity et proposent une offre accessible à partir de 1 000 €.