Hausse des prix immobilier grandes villes france

Le point sur le marché de l’immobilier

Article écrit le 09/05/2019 – Crédit photo : Fotolia

Le baromètre mensuel de MeilleursAgents.com enregistre en ce printemps un pic du nombre de transactions immobilières, avec des acheteurs de plus en plus prompts à se décider. Le prix des petites surfaces à Paris explose et les cinquante plus grandes villes françaises connaissent une nouvelle dynamique.

 

Un pic d’activité

Le nombre de transactions immobilières réalisées entre avril et juin connaît tous les ans un pic de 10 à 15% par rapport au reste de l’année. Les acheteurs cherchent à boucler leur transaction avant l’été afin de pouvoir déménager à la rentrée et se révèlent plus prompts à se décider. Selon le baromètre de MeilleursAgents, il faut 64 jours pour signer une vente à Bordeaux, 70 à Marseille, 74 à Lille ou encore 76 à Montpellier, soit 4 à 5 jours de moins qu’il y a trois mois.

Il faut dire que les acheteurs sont aussi plus nombreux sur le marché en ce début de printemps. Ainsi, à Lille, Strasbourg, Montpellier ou Paris, on compte désormais environ douze acheteurs pour dix vendeurs.

Conséquence, les prix de l’immobilier poursuivent leur mouvement haussier (excepté à Bordeaux et Nice). Si certaines communes comme Strasbourg (+0,1%), Marseille (+0,4%), Toulouse et Lille (+0,5%) ont vu leurs prix continuer à croître raisonnablement sur le dernier mois écoulé, d’autres comme de Montpellier (+1%), Nantes (+1,2%), Lyon et Rennes (+1,5%) ont enregistré une pression beaucoup plus forte. Tout comme Paris qui, avec une nouvelle augmentation de 0,8% en un mois, a atteint les 9611 €/m2.

 

Une nouvelle dynamique pour les cinquante plus grandes villes françaises

Après une décennie de prix relativement calmes (+9,2% en dix ans, soit près de six fois moins que Paris au cours de la même période), les prix de l’immobilier des 50 plus grandes villes de province (hors banlieue parisienne) repartent à la hausse avec une augmentation de 1% depuis le 1er janvier dernier. A l’image, par exemple, de Tours, Limoges ou encore Reims qui ont respectivement grimpé en trois mois de 2%, 1,1% et 2,4%.

Les experts expliquent ce phénomène par un changement de mentalité des acheteurs : adopter un rythme plus serein, bénéficier d’une hygiène de vie plus saine, jouir d’un cadre de vie plus propice à l’éducation des enfants expliqueraient ce désir de « mise au vert ».

Le point sur le marché de l'immobilier

Les prix des petites surfaces parisiennes explosent

À Paris, alors que les prix des grandes surfaces ont connu une nouvelle hausse de 0,4% en un mois, les petites surfaces ont vu leurs prix flamber avec une croissance de plus de 1%.

Pour ce type de biens, la hausse des prix immobiliers est de 6,5% sur un an, soit près du double de celle enregistrée au cours de la même période par les 3 pièces et plus (+3,4%). Primo-accédant et investisseurs se disputent ces biens, encouragés par des taux d’intérêts très bas.

Côté investisseurs, l’annonce du retour de l’encadrement des loyers dans la capitale ne semble pas pour l’instant les décourager. Face à une rentabilité de l’investissement immobilier déjà faible (autour des 3,5 à 4% bruts), il est pourtant à craindre que cette mesure ne débouche sur des effets pervers. Les propriétaires bailleurs pourraient en effet être tentés de réduire les dépenses liées à leur logement. On pourrait également redouter le retrait des investisseurs du marché parisien.