Capital investissement

En 2018, le capital-investissement bat un nouveau record

Article écrit le 30/04/2019 – Crédit photo : 123RF

En 2018, le capital-investissement a permis de lever 18,7 milliards d’euros. Il s’agit d’un nouveau record. En dépit de la suppression de l’ISF PME, la part des personnes physiques et family-office dans la collecte a augmenté de 21%.

France Invest (Association des Investisseurs pour la Croissance) et Grant Thornton ont publié le rapport d’activité des acteurs du capital‐investissement français en 2018.

Qu’est ce que le capital-investissement ?

Le capital-investissement est une activité qui permet de contribuer au financement des entreprises. Il consiste à prendre des participations, majoritaires ou minoritaires, dans le capital de PME et ETI (entreprises de taille intermédiaire), généralement non cotées. Cela permet de financer leur démarrage, leur croissance, leur transmission, parfois leur survie.

Le capital-investissement peut intervenir à différents moments de la vie d’une entreprise : à sa création pour le financement de l’innovation (capital-innovation), à l’occasion d’un projet de développement pour les entreprises à fort potentiel de croissance (capital-développement), pour l’acquisition, la transmission ou la cession d’entreprises (capital-transmission), en cas de difficultés (capital-retournement).

Deuxième source de financement des entreprises, il joue un rôle majeur dans l’économie car il contribue directement à la création d’entreprises, à la promotion de l’innovation et de nouvelles technologies, à la croissance, à l’emploi et au renouvellement et à la préservation du tissu économique.

En 2018, le capital-investissement bat un nouveau record avec 18,7 milliards d’euros de capitaux levés

En 2018, le capital-investissement a permis de lever 18,7 milliards d’euros. Il s’agit d’un nouveau record. La collecte est en progression de 13% par rapport à 2017, année du précédent record.

Une grande partie de cette collecte (61%) provient d’investisseurs institutionnels (fonds de fonds, compagnies d’assurance, mutuelles, caisses de retraite). Mais en dépit de la suppression de l’ISF PME, la part des personnes physiques et family-office ne cesse d’augmenter : elle est en progression de 21% par rapport à 2017 et représente une part significative de la collecte (15%).

Signe de la forte attractivité internationale du capital‐investissement français, les investisseurs étrangers représentent 48% des montants levés, une proportion en hausse par rapport à ces 10 dernières années.

14,7 milliards d’euros ont été investis dans plus de 2 200 start‐up, PME et ETI

En 2018, 14,7 milliards d’euros ont été alloués à 2 218 entreprises : 63% de ces entreprises sont des PME, 20% sont des ETI, et 84% sont françaises.

Les premiers secteurs d’investissement sont, en montants, comme les années précédentes, l’industrie (31%), et en nombre d’entreprises financées, ceux de l’informatique et du numérique (25%).

Par ailleurs, plus de 1 500 entreprises ont été cédées, partiellement ou totalement. Ce chiffre indique que la liquidité du non coté se confirme et se maintient à un haut niveau.

Créer de nouveaux champions mondiaux

Thierry Dartus, associé, Directeur du Département Transaction Advisory Services, Grant Thornton explique : « avec 18,7 milliards collectés et plus de 14,7 milliards investis, le capital‐investissement français continue de jouer un rôle primordial dans le développement et le financement de la croissance des entreprises. Dans le face à face des grandes places européennes, notamment exacerbé par l’échéance de plus en plus incertaine du Brexit, il est particulièrement intéressant de noter l’attractivité de la France pour les investisseurs étrangers qui représentent près de la moitié des montants levés. Les réformes engagées l’année dernière, ainsi que les mesures à venir de la Loi Pacte destinées à favoriser l’accès au non‐coté devraient encore accélérer cette tendance dans les mois à venir. »

Dominique Gaillard, Président de France Invest, ajoute : « Avec des indicateurs en progression constante, nous sommes sur la bonne trajectoire pour mettre la France au niveau des économies qui ont fait de l’investissement en capital un puissant levier pour créer de nouveaux champions mondiaux ».