Top 10 des pays pour la retraite

Le classement des pays où il fait bon vivre sa retraite

Article écrit le 22/09/2019 – Par MINGZI – Crédit photo : 123RF

La banque d’investissement Natixis vient de publier son classement des pays où il fait bon vivre pour les retraités. Le top 10 est plutôt étonnant.

L’indice global des retraites

La banque d’investissement Natixis vient de publier son index global des retraites. Celui-ci permet de comparer la situation des retraités dans 44 pays. Pour chaque pays, l’index donne une note globale qui s’appuie sur 4 critères déclinés en 18 sous-critères : le bien-être matériel des retraités,  la santé et l’accès à des services de santé de qualité, les finances à la retraite (accès à des services financiers de qualité et capacité de préserver l’épargne) et enfin la qualité de vie.

Le top 10 des pays pour vivre sa retraite

Contre toute attente, c’est l’Islande qui se hisse au sommet du classement, juste devant la Suisse. D’une manière générale, les pays « nordiques » sont très présents dans ce top 10 : la troisième place revient à la Norvège, suivie de l’Irlande. La Suède et le Danemark arrivent respectivement en sixième et septième position, alors que le Canada occupe la huitième place. Si le climat des pays nordiques vous effraie, vous pourrez toujours opter pour la Nouvelle Zélande et l’Australie (cinquième et neuvième). Le Luxembourg ferme la marche de ce top 10.

La France pénalisée à cause de la pression fiscale

La France arrive à la 22ème place du classement, juste devant et Japon et juste derrière la Belgique. Notre pays obtient d’excellents scores sur les critères relatifs à la santé et la qualité de vie. Notre système de santé est en effet jugé très efficace (quatrième place du classement, après le Luxembourg, le Japon et la Norvège). En revanche, la France est fortement pénalisée sur les finances et le bien-être matériel, en raison notamment de la baisse du niveau de vie des retraités, de conditions d’investissement défavorables, mais surtout de la pression fiscale. Sur ce dernier critère, la France obtient la plus mauvaise note sur les 44 pays étudiés …

Nos voisins allemands et anglais arrivent en 13èmeet 17ème position, alors que nos amis italiens, espagnols et portugais ne font pas partie du top 25. Les américains occupent la 18èmeplace.

Les menaces qui pèsent sur la pérennité des retraites

 De l’incertitude économique jusqu’au vieillissement de la population, en passant par le changement climatique, de multiples risques menacent la pérennité des retraites dans le monde. Dans son étude, Natixis révèle les trois principales menaces.

Tout d’abord, les taux d’intérêt : la faiblesse des taux d’intérêt constitue un obstacle pour ceux qui épargnent en vue de leur retraite.

Ensuite, la démographie : le vieillissement rapide de la population et la longévité constituent l’un des plus grands risques pesant sur la planification des pensions. Le ratio de dépendance démographique est un facteur essentiel pour la pérennité des retraites. Ce ratio est le rapport entre les personnes de plus de 65 ans et la population en âge de travailler (15-65 ans). Il illustre le nombre de personnes qui contribuent au système par rapport au nombre de personnes susceptibles de retirer des capitaux du système. Les prévisions de l’ONU montrent que les habitants des pays développés qui ont atteint l’âge de 65 ans en 2015 vivront en moyenne 19 années de plus. D’ici 2065, les retraités devraient vivre encore 24 années à la retraite et les systèmes actuels auront bien du mal à faire face.

Enfin, le changement climatique : selon Natixis, le risque lié au changement climatique présente dès maintenant des risques sanitaires et financiers tangibles pour des millions de retraités et pose un problème aux décideurs politiques du monde entier. Par exemple, on estime que 250 000 décès supplémentaires par an entre 2030 et 2050 seront dus au changement climatique. La pollution de l’air intérieur des logements et de l’air extérieur ambiant causeraient respectivement 4,3 et 3 millions de décès par an. Autre exemple : 160 milliards de dollars de pertes seraient dues à des catastrophes naturelles en 2018. Les personnes à revenu faible ou moyen pourraient ne plus être en mesure de payer les primes d’assurance de biens.