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Une « épargne forcée » de 55 milliards pendant le confinement

Article écrit le 26/04/2020 – Par MINGZI – Crédit photo : Fotolia

Alors que le confinement les empêche de consommer, les Français font des économies : sur huit semaines de confinement, l’OFCE estime que les ménages auront accumulé une « épargne forcée » de 55 milliards d’euros. Si l’intégralité de cette épargne était consommée, la contribution de huit semaines de confinement à la dégradation du PIB passerait de 5 à 2 points.

Selon l’OFCE (Observatoire Français des conjonctures économiques), pendant la période de confinement, le produit intérieur brut de la France est réduit de 32%. Hors services non marchands et immobilier, la perte d’activité est de 42%. Les huit semaines de confinement représentent 120 milliards d’euros de produit intérieur brut en moins dans l’économie, soit 5 points de PIB annuel. Le risque est grand de voir s’enclencher une spirale récessive après le confinement : faillites et réduction de l’emploi conduiraient à une réduction du revenu des ménages qui alimenterait la réduction de l’activité.

Alors que le confinement les empêche de consommer, les Français font des économies : sur huit semaines de confinement, l’OFCE estime que les ménages auront accumulé une « épargne forcée » de 55 milliards d’euros. Cette épargne découle du soutien apporté à l’économie et en particulier du soutien aux revenus d’activité des ménages : chômage partiel, auquel le recours est massif, arrêts de travail pour garde d’enfant, fonds de solidarité accessible aux indépendants, autoentrepreneurs et très petites entreprises, report de la réforme de l’assurance chômage, extension des droits pour les chômeurs en fin de droit, aide spécifique d’un milliard d’euro pour les ménages modestes.

Contrepartie d’une consommation empêchée et d’un revenu maintenu, une grande partie de cette épargne exceptionnelle sera probablement dépensée en partie une fois les possibilités de consommation rétablies. Si l’intégralité de cette épargne était consommée, la contribution de huit semaines de confinement à la dégradation du PIB passerait de 5 à 2 points.