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Études supérieures de votre enfant : budget, aides, solutions et impacts fiscaux

Article écrit le 17/08/2019 – Par Mingzi – Crédit photo : 123RF

Selon une étude de l’institut CSA*, le coût annuel d’une année d’études supérieures est d’un peu plus de 7 000 euros par enfant. Quels sont les principaux postes de dépenses à prévoir, quelles sont les aides, les solutions et leurs impacts fiscaux ?

Le logement, premier poste de dépenses

Il est souvent nécessaire de louer un logement pour héberger votre enfant pendant ses études. Premier poste de dépenses, le logement représente selon l’étude CSA 2 100 euros en moyenne. À Paris, il faut compter un loyer entre 500 à 700 euros pour la location d’un studio.

L’Aide au logement personnalisée (APL)

Votre enfant a peut-être droit aux APL (Aides personnalisées au logement). Pour le savoir, il suffit de vous rendre sur le site de la caisse d’allocation familiale (CAF). Le simulateur de la CAF permet de déterminer si votre enfant est éligible à l’aide au logement et de calculer le montant de l’aide. Pour cela, il faut renseigner ses revenus, le montant du loyer et les caractéristiques du logement. Par exemple, pour un étudiant sans revenu locataire d’un studio meublé dans le 10ièmearrondissement de Paris, loué 700 euros par mois, le montant de l’aide au logement sera de 206 euros par mois.

L’aide au logement concerne tous types de logements : logement privé (meublé ou non), foyer ou résidence pour étudiant, chambre chez un particulier, hébergement Crous, que l’étudiant l’occupe seul ou en colocation.

Si vous possédez un bien immobilier locatif

En revanche, votre enfant ne sera pas éligible à l’APL s’il a un lien de parenté avec le propriétaire du logement loué. Par exemple, le logement ne doit pas appartenir aux parents ou grands-parents.

Si vous possédez un bien immobilier que vous avez mis en location, vous pouvez donner l’usufruit temporaire de ce bien à votre enfant. Celui-ci en percevra alors les loyers et pourra ainsi financer la location de son logement étudiant. Du côté des parents, l’impôt sur le revenu sera allégé. Pour mettre en place ce type de dispositif, il est nécessaire de recourir à un notaire.

Les frais de scolarité

Selon l’étude CSA, les frais de scolarité s’élèvent en moyenne à près de 1 900 euros par an. Ils varient très fortement selon le type d’études et de filière choisi. Ainsi, le budget moyen global (tout compris) d’une année d’étude est de 10 735 euros en école de commerce, 9 733 euros en école d’ingénieur, 6 870 euros en BTS et 6 473 euros à l’université.

Les frais de la vie quotidienne

 Alimentation, vêtements, sorties, transports sont des dépenses de la vie quotidienne qu’il faut également anticiper. L’alimentation coûte en moyenne 1 182 euros par an, l’argent de poche 704 euros euros et les billets d’avion et de train 274 euros.

Financer les dépenses de votre enfant

Faut-il rattacher votre enfant à votre foyer fiscal ou lui verser une pension ?

Il est possible de rattacher votre enfant étudiant de moins de 25 ans à votre foyer fiscal. Néanmoins, si vous êtes fortement imposé, il peut être plus intéressant que votre enfant fasse une déclaration séparée. Vous pourrez alléger votre impôt sur le revenu en lui versant une pension alimentaire pour payer ses frais.La pension versée est déductible de vos revenus dans la limite de 5 888 € par enfant pour 2018. De son côté, votre enfant devra faire sa propre déclaration et sera imposable sur ses propres revenus, y compris la pension que vous lui versez.

Job étudiant ou job d’été

Les revenus tirés d’une activité salariée, exercée en parallèle des études ne sont pas soumis à l’impôt sur le revenu sous réserve de remplir les conditions suivantes :

  • avoir 25 ans ou moins au 1er janvier de l’année d’imposition
  • le total des revenus de l’année ne doit pas dépasser 4 495 € (soit 3 fois le montant mensuel du Smic). La partie des revenus au-dessus de cette limite est imposable et doit être déclarée.

 

Les indemnités perçues par les étudiants qui effectuent des stages en entreprise sont exonérées d’impôt si elles ne dépassent pas le montant annuel du Smic, soit 17 982 € pour 2018. Au-delà de cette limite, les indemnités sont imposables et doivent être déclarées.

Les revenus non salariaux des étudiants, hors du cadre d’un contrat de travail (par exemple ceux de l’étudiant micro-entrepreneur), sont imposables.

Le prêt étudiant

Le prêt étudiant est un crédit accordé par une banque à l’étudiant pour financer ses études. Le remboursement est généralement différé afin de permettre à l’étudiant de commencer à rembourser une fois ses études terminées. Les taux actuels sont très intéressants, autour de 1%.

 

* Enquête réalisée du 19 au 28 mars 2018 auprès d’un échantillon de 503 parents d’enfants scolarisés dans le supérieur