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Coronavirus : l’heure du bilan économique et financier

Article écrit le 16/06/2020 – Par MINGZI – Crédit photo : 123RF

L’heure du bilan économique et financier commence suite au confinement qui aura duré près de 3 mois. Si comme l’a dit Emile de Girardin en 1849 « gouverner, c’est prévoir », les premiers chiffres sont inquiétants sur les conséquences économiques et sociales de ce confinement et ne semblent pas avoir été anticipés.

Nos comptes sociaux dans le rouge

Le Conseil d’Orientation des retraites a annoncé un déficit de 29,4 millards en 2020 sur le régime des retraites en raison de l’effondrement de la masse salariale.

La sécurité sociale annonce un déficit de 52 milliards en raison des mesures sur le chômage partiel, les arrêts de travail, le gel des embauches et donc la baisse de la masse salariale.

Du côté des dépenses supplémentaires de la Sécurité sociale, le premier chiffre est de 8 milliards entre le coût des masques et les mesures de revalorisations pour les professionnels de la Santé.

L’addition des plans de soutien et des mesures d’urgence

Plans de soutien sectoriels (BTP, aéronautique, tourisme, automobile…) pour 43 milliards chiffrés par le budget rectificatif le 10 juin et mesures de soutien (report d’impôts, prêts garantis, fonds de solidarité…) chiffrées à 90 milliards.

S’ajoutent à ces décisions les mesures exceptionnelles de garanties comme les prêts qui atteignent 327 milliards.

Au total 20% de notre PIB soit 460 milliards, sans compter l’addition du secteur privé (faillites, conséquences sur les jeunes générations : diplômes et emploi)

Un bilan économique qui laisse sans voix

L’OCDE annonce un PIB en France entre – 11% et – 14% en 2020.

La banque de France estime la baisse du PIB à  -10% avec un taux de chômage à 11,4%

Le déficit budgétaire devrait s’établir à – 222 milliards soit 11,4% du PIB.

Les décisions à prendre dans les prochains mois et années pour restaurer notre économie et nos finances publiques vont nécessiter un grand courage pour éviter les hausses d’impôts ou des mesures incertaines comme l’effacement des dettes (effacement sans conséquences ?).

Une lueur d’espoir cependant car contrairement à une guerre, notre outil de production et nos compétences n’ont pas été détruites et les experts ont fait beaucoup d’erreurs depuis le début de cette épidémie.