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Baisse de l’impôt sur le revenu de 5 milliards : combien allez-vous économiser ?

Article écrit le 16/06/2019 – Crédit photo : Fotolia

Le Premier ministre vient de dévoiler les détails sur la baisse de 5 milliards d’euros de l’impôt sur le revenu. Combien allez-vous économiser selon votre niveau de revenu ?

Lors de son discours télévisé du 25 avril dernier, Emmanuel Macron avait annoncé une baisse de 5 milliards d’euros de l’impôt sur le revenu. Le Premier ministre Edouard Philippe vient de dévoiler les détails de cette mesure. Combien allez-vous économiser selon votre niveau de revenu ? La réponse en chiffres à travers des exemples concrets.

L’impôt sur le revenu aujourd’hui

Le montant total de l’impôt sur le revenu payé par les contribuables s’élève aujourd’hui à environ 70 milliards d’euros. La baisse de 5 milliards d’euros correspond donc à une diminution de 7%.

A l’heure actuelle, l’impôt sur le revenu est payé par 16,8 millions de foyers fiscaux, sur un total de 38,3 millions. Il existe cinq tranches d’imposition progressives (fraction du revenu imposable pour une part) :

  • 0% (moins de 9 964 €)
  • 14% (de 9 964 € à 27 519 €)
  • 30% (de 27 519 € à 73 779 €)
  • 41% (de 73 779 € à 156 244 €)
  • 45% (plus de 156 244 €)

 

Une baisse de l’impôt sur le revenu pour les deux premières tranches

Edouard Philippe a annoncé que la première tranche de l’impôt sur le revenu allait passer de 14% à 11%. Selon le Premier ministre, « cela représente un gain moyen par foyer de 350 euros, soit, à ce niveau, un tiers de l’impôt en moyenne » et concernerait 12 millions de foyers.

Les cinq millions de foyers de la tranche suivante (celle à 30%) « bénéficieront d’un gain moyen de 180 euros », a-t-il également indiqué. L’économie est moindre, car le seuil d’entrée de la tranche à 30% a été abaissé : il passe de 27 519 euros à 25 406 euros.

Rien ne change pour les plus aisés

Mais pour les français les plus aisés (tranches à 41% et 45%), ces mesures ne devraient avoir aucun impact sur leur impôt final.

Modifier seulement les premières tranches d’imposition aurait permis mécaniquement à tous les contribuables de profiter d’une baisse d’impôt. C’est pourquoi le seuil d’entrée des tranches supérieures a été abaissé, de manière à neutraliser cette baisse : le seuil d’entrée dans la tranche à 41% passe ainsi de 73 779 euros à 72 644 euros.

Le barème de l’impôt pour 2020

Le barème de l’impôt applicable à partir de 2020 devrait être le suivant (fraction du revenu imposable pour une part) :

  • 0% (moins de 9 964 €)
  • 11% (de 9 965 € à 25 406 €)
  • 30% (de 25 406 € à 72 644 €)
  • 41% (de 72 644 € à 156 244 €)
  • 45% (plus de 156 245 €)

 

Exemples

Exemple 1 : pour un célibataire avec un revenu imposable de 25 000 €

Aujourd’hui, la partie de son revenu inférieure à 9 964 euros n’est pas taxée. La partie de son revenu comprise entre 9 964 euros et 25 000 euros est taxée à 14%. Il paye donc un impôt sur le revenu de 2 105 euros.

Avec le nouveau barème, la partie de son revenu comprise entre 9 964 euros et 25 000 euros sera taxée à 11%. Son impôt sur le revenu s’élèvera donc à 1 654 euros.

Cela représente pour lui une économie de 451 eurossoit une réduction de 21% de son impôt sur le revenu.

Exemple 2 : pour un célibataire avec un revenu imposable de 60 000 €

Aujourd’hui, la partie de son revenu comprise entre 9 964 euros et 27 519 euros est taxée à 14% et la partie comprise entre 27 519 euros et 60 000 euros est taxée à 30%. Il paye donc un impôt sur le revenu de 12 202 euros.

Avec le nouveau barème, la partie de son revenu comprise entre 9 964 euros et 25 406 euros sera taxée à 11%, la partie entre 25 406 euros et 60 000 euros sera taxée à 30%. Son impôt sur le revenu s’élèvera donc à 12 077 euros.

Cela représente pour lui une économie de 125 euros, soit une réduction de 1% de son impôt sur le revenu.

Exemple 3 : pour un célibataire avec un revenu imposable de 80 000 €

Son un impôt sur le revenu est de 18 886 euros et reste inchangé avec l’application du nouveau barème.

 

La mesure sera présentée par le gouvernement dans le projet de loi de finances pour l’année prochaine.