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À quoi sert l’OMS ?

Article écrit le 11/04/2020 – Par MINGZI – Crédit photo : 123RF

L’OMS (organisation mondiale de la santé) est une belle idée qui a pris forme après la deuxième guerre mondiale pour promouvoir la santé à travers la planète. Les réelles avancées pendant les premières décennies d’existence ont laissé la place à  des doutes sur son efficacité et sa neutralité. La crise du Coronavirus pose une nouvelle fois la question : l’ OMS a -t-elle un avenir ?

Une organisation internationale qui a fait progresser la Santé dans le Monde

Créée en 1948, elle réunit 194 États membres via une assemblée générale qui définit la politique de l’OMS, gère les finances et nomme le Directeur Général.

Un conseil exécutif de 34 membres met en oeuvre les décisions via un réseau de 150 bureaux dans le monde et 7 000 collaborateurs.

En promouvant la mise en place de systèmes de santé dans tous les pays (surtout les plus pauvres), la lutte contre les maladies infectieuses et la gestion des situations d’urgence, l’OMS a eu un vrai impact dans le recul de la tuberculose, la poliomyélite, la variole ou les maladies tropicales.

Un budget conséquent avec des contributeurs inattendus et un coût de fonctionnement non négligeable

Le budget annuel de l’OMS est de 4,5 milliards de dollars, à destination de l’Afrique (42%), de la Méditerranée Orientale (du Maroc au Pakistan – 15%), de l’Asie du Sud Est (14%).

Les 5 plus gros contributeurs sont les USA (près d’1 milliard) , la fondation Bill et Melinda Gates (600 millions) , le Royaume-Uni (380 millions), l’Alliance Govi (250 millions) et le Japon (250 millions).

Les 5 principaux postes  budgétaires sont l’éradication de la poliomyélite (900 millions), les coûts d’organisation de l’OMS (715 millions), les vaccinations (272 millions), la santé de la mère et l’enfant (210 millions) et les maladies non transmissibles (180 millions).

Une gestion de la crise du coronavirus contestée et qui s’ajoute aux reproches déjà existants

Le Directeur Général  en poste depuis 2017, le docteur Tedros Ghebreyesus, ancien Ministre de la santé en Ethiopie, est accusé d’être trop proche de la Chine. Il a loué l’attitude de la Chine face au virus, attendu le 24 janvier pour déclarer le virus transmissible à l’homme et une situation d’urgence et reculé jusqu’au 11 mars pour annoncer une pandémie mondiale. Des recommandations en décallage avec la réalité.

La Chine est accusée d’être trop influente dans cette organisation et Taïwan ne fait toujours pas partie des États membres.

Ce problème de gouvernance vient s’ajouter aux soupçons réguliers de conflits d’intérêts avec les groupes pharmaceutiques et industriels ainsi qu’une multiplication d’objectifs pas toujours clairs (alimentation, exercice physique, environnement, climat….)

Pourtant, de par ses connaissances sur la santé et sa présence dans le monde , l’OMS pourrait (devrait) être l’organisation la plus légitime dans ce domaine. Il faudra pour cela regagner la confiance des pays membres avec une gouvernance exemplaire et un recentrage de ses missions.