Transport gaz naturel

Le gaz dans l’Union Européenne, stratégique et incontournable

Article écrit le 18/04/2022 – Par MINGZI – Crédit photo : 123RF

L’enjeu du gaz pour l’Union Européenne est considérable car les volumes annuels concernés sont gigantesques, la dépendance à la Russie très variable d’un pays à l’autre et il sert d’abord à chauffer les Européens.

La consommation de gaz en Union Européenne atteint un volume très important

La consommation de gaz en Union Européenne atteint un volume très important en 2021 avec 400 milliards de m3 dont 90 % est importé. En effet, peu de pays européens sont producteurs à part les Pays Bas (gisement de Groningue) pour 7 milliards de m3 et la Roumanie pour 3 milliards de m3. Les 90% d’importations proviennent de Russie pour 43 %, de Norvège pour 20 %, d’Algérie pour 12 %, du Qatar pour 5 % et des USA pour 5 %.

Une dépendance du gaz russe très variable selon les pays européens

Tout d’abord la consommation totale annuelle de gaz dépend du mix énergétique de chaque pays. Les besoins de l’Allemagne s’élèvent à 95 milliards de m3 contre 75 milliards en Italie, 45 en France et 20 en Pologne. Dans cette nécessité d’importer du gaz, la dépendance à la Russie est elle aussi très variable. Alors qu’elle est très haute en Allemagne (66 %), en Pologne (54 %), en Italie (43 %), elle est faible en France (16 %) et de 0 % au Danemark et Autriche.

Un besoin vital car lié au chauffage

Le chauffage représente 40 % de l’utilisation du gaz, l’industrie 35 % et l’électricité 20 %.

Le plan RepowerUE  (mars 2022) ou la nécessité de traiter un sujet très sensible

Ce plan de l’Union Européenne vise à réduire de 150 milliards de m3 la consommation de gaz d ‘ici 2030 soit l’équivalent des importations russes.

3 axes principaux :

  • des achats groupés au niveau de l’Union Européenne
  • diversifier les pays fournisseurs (USA, Canada, Iran, Australie)
  • augmenter la part des énergies renouvelables en sachant que dans la période 2011-2019, l’augmentation des énergies propres a remplacé à 80 % le charbon, alors dans les années 2019-2021, cette augmentation a remplacé le gaz à 52 %.

 

Devant de tels enjeux dont les conséquences seront immédiates pour les populations, il sera nécessaire d’avoir une vraie stratégie et une exécution sans faille car se passer du gaz russe est un défi majeur.