Article écrit le 20/05/2022 – Par MINGZI – Crédit photo : 123RF
La guerre entre la Russie et l’Ukraine a mis la question du blé au centre des préoccupations économiques mondiales alors qu’on pensait que l’accès aux énergies ou à l’eau potable seraient les défis à venir.
À quoi sert le blé ?
Le blé (dur ou tendre) sert à fabriquer la semoule, le pain et les pâtes. C’est un élément essentiel de l’alimentation humaine mais Il est parfois également utilisé pour l’alimentation animale.
Qui sont les pays producteurs de blé ?
Les prévisions de production mondiale de blé pour 2022 atteignent 770 millions de tonnes. Cette production stagne depuis 2015. Les principaux producteurs mondiaux de blé sont :
- La Chine : 134 millions
- L’Inde 108 millions
- La Russie 85 millions
- Les USA 49 millions
- La France 37 millions
- Le Canada 35 millions
- L’Ukraine 28 millions
Le blé nécessite des conditions climatiques particulières avec un climat tempéré et des étés modérément chauds. Les surfaces agricoles ukrainiennes sont parmi les plus fertiles au monde. Elles sont surnommées les terres noires car la grande quantité d’humus, entre 3 % et 15% contre 0.5 % à 2% en France lui procure une grande fertilité.
Qui sont les pays exportateurs de blé ?
Les pays exportateurs de blé sont :
- La Russie : 37 millions
- Les USA : 26 millions
- Le Canada : 26 millions
- La France : 19 millions
- L’Ukraine : 18 millions
À eux deux, la Russie et l’Ukraine représentent 15% des exportations mondiales et le prix de la tonne de blé qui atteint 420 euros en mai 2022 a augmenté de 150 % en 5 ans.
Qui sont les pays importateurs de blé ?
Les pays importateurs de blé sont :
- L’Egypte : 13 millions
- L’Algérie : 7 millions
- Le Maroc : 6 millions
- Le Nigéria : 5 millions
Le sujet est vital pour certains pays pour éviter les émeutes de la faim. L’approvisionnement de l’Egypte par exemple est dépendant à 80 % de la Russie et de l’Ukraine.
Le sujet est à la fois démographique avec la croissance de la population, économique avec le prix du blé, logistique avec la sécurisation des transports et parfois géopolitique avec la Chine.
Le cas de la Chine qui n’est pas en auto-suffisance alimentaire est révélateur : elle importe 11 millions de tonnes de maïs, 8 millions de tonnes de blé et 7 millions de tonnes d’orge. Elle réduit les importations de certains pays comme l’Australie car les relations sont tendues entre eux sur la question de la maîtrise du Pacifique.
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