Dossier immobilier

Quelles perspectives pour le Crowdfunding immobilier en 2018 ?

Quentin Romet président Homunity

Par Quentin Romet – Président d’Homunity

Article écrit le 29/01/2018

Un marché en plein essor

Le crowdfunding immobilier était déjà en forte hausse en 2017, année où les épargnants ont prêté plus de 100 millions d’euros (source : hellocrowdfunding) via les différentes plateformes existantes, contre 62 millions en 2016. Cette tendance est bien partie pour continuer de plus belle en 2018, surtout grâce aux nouvelles législations.

Par ailleurs, élément important pour la crédibilité du crowdfunding immobilier, le nombre de remboursements ne cesse de croitre. Il a été multiplié par 2,3 depuis 2016 : 30 millions d’euros ont été remboursés aux investisseurs sur les différents projets proposés. C’est une excellente nouvelle, annonciatrice de stabilité.

L’essor de ce marché est d’autant plus justifié que les rendements de l’épargne sans risque sont historiquement bas. Le livret A à 0,75%, le PEL à 1% et l’assurance vie attendue autour de 1,5% poussent les français à chercher des solutions d’investissements alternatives, solutions qu’ils trouvent via l’investissement participatif dans l’immobilier.

Une nouvelle législation favorable

Avec l’arrivée du gouvernement Macron, de nouvelles réglementations fiscales voient le jour. En effet, comme annoncé lors de sa campagne, l’imposition est modifiée, afin de favoriser les investissements dans l’économie réelle et la création d’entreprise.

Premier grand changement dans ce domaine : la flat tax ou PFU (Prélèvement Forfaitaire Unique). Ce nouvel impôt est applicable sur les revenus issus des capitaux mobiliers depuis le 1er janvier. Les revenus issus du patrimoine immobilier en sont exclus.

Désormais, le taux d’imposition des gains est de 30% (12,8% d’impôt sur les revenus + 17,2% de prélèvements sociaux), quel que soit le niveau de revenu du contribuable. Une bonne nouvelle pour les épargnants pour qui le taux d’imposition pouvait atteindre 60,5% avant la flat tax. Les revenus les plus modestes pourront quant à eux rester sur l’ancien système de taxation si la flat tax leur est moins favorable.

Deuxième mesure phare de ce début de quinquennat : la suppression de l’ISF et la création de l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI), concentré sur le patrimoine immobilier.

Cette nouvelle règlementation est une opportunité non négligeable pour les épargnants qui investissent via les plateformes de financement participatif immobilier : les investisseurs détiennent des obligations assimilées à des revenus mobiliers et non immobiliers comme l’investissement locatif ou la SCPI.

Le crowdfunding immobilier pour diversifier ses placements dans l’immobilier

Rendement, durée, risque : le financement participatif permet d’investir autrement dans l’immobilier. Par rapport aux solutions « classiques » comme l’investissement locatif ou les SCPI, le ticket d’entrée est moindre (à partir de 1 000 €), l’épargne est mobilisée pour une durée plus courte (de 12 à 24 mois), et le taux de rendement est très intéressant (de 7% à 12% en 2017).

À l’heure où ces placements « classiques » souffrent d’une fiscalité alourdie par la hausse de la CSG de 1,7 point depuis janvier 2018, le crowdfunding apparaît comme une solution qui permet aux épargnants de diversifier leurs placements dans l’immobilier.

Le marché de La construction profite au financement participatif immobilier

L’année dernière, plus de 504 000 logements neufs ont été autorisés, ce qui représente une augmentation de 11,4% sur un an, et plus de 418 000 constructions de logements neufs ont débuté, représentant une hausse de 15,7%.

Les promoteurs immobiliers ont de plus en plus recours au financement de leurs fonds propres par le crowdfunding, une solution souple et fiscalement favorable pour eux.

Porté par le marché de la construction immobilière, le financement participatif immobilier devrait encore proposer de nombreuses opportunités d’investissement en 2018 …

Homunity