Crowdfunding financement participatif expatriés

Les atouts du crowdfunding pour les expatriés

Article écrit le 14/04/2017

Pour un non résident fiscal français, l’expatriation a de multiples conséquences sur ses choix de placements et la gestion de son patrimoine. Pourquoi l’investissement en ligne via des plateformes dites de « crowdfunding » présente de nombreux avantages pour les expatriés ?

Les expatriés et leurs placements

Si la fiscalité est importante, elle n’est pas la seule préoccupation qui guide le choix des expatriés français quand il s’agit de faire un placement. Pour preuve, alors que la fiscalité immobilière leur est souvent peu favorable, une enquête réalisée par MyExpat en 2016 montre que 49% des expatriés citent l’immobilier comme leur premier projet d’investissement, loin devant l’assurance vie (15%) et les livrets d’épargne (13%).

La principale raison de ce choix ? L’immobilier est et reste un investissement concret, tangible, facile à comprendre, qui a du sens.

Mais que ce soit pour la recherche d’un bien immobilier ou pour tout autre placement, les expatriés français sont vite confrontés à la problématique de l’éloignement. Difficile dans ces conditions de mener une recherche de bien immobilier ou de trouver un interlocuteur ou un conseiller de confiance pour les accompagner dans leur choix de placement.

Alors comment réconcilier investissement concret et éloignement ? De ce point de vue, l’investissement en ligne via des plateformes dites de « crowdfunding » présente de nombreux avantages.

Pourquoi le crowdfunding est une solution intéressante pour les expatriés ?

Des placements concrets

Le particulier inscrit sur une plateforme accède à la liste des entreprises sélectionnées par cette dernière. Il choisit lui-même quelle start-up ou PME il souhaite financer. Les secteurs d’activité dans lesquels exercent les entreprises sont généralement très variés. Certaines plateformes se sont spécialisées dans un secteur précis comme par exemple l’immobilier ou la transition énergétique.

Les plateformes ont un devoir de transparence vis-à-vis des investisseurs. Elles sont tenues de mettre à leur disposition toutes les informations et analyses utiles sur les entreprises sélectionnées.

Ce type d’investissement permet donc aux particuliers de revenir à une finance de proximité, de donner du sens à leurs placements en finançant directement les entreprises de leur choix. De plus, les placements sont accessibles à partir de quelques centaines d’euros seulement.

Gérer l’éloignement

Le crowdfunding est en plein essor grâce notamment à sa simplicité de fonctionnement rendue possible par internet.

À tout moment, l’investisseur peut accéder à la plateforme et consulter la sélection d’entreprises.

Il peut échanger avec la communauté d’investisseurs et d’entrepreneurs de la plateforme, poser des questions, partager des informations, demander ou donner un avis. Certaines plateformes mettent à leur disposition un conseiller en investissement. L’investisseur peut ainsi s’entretenir avec lui à distance (téléphone, visio), et lui demander conseil.

Lorsque l’investisseur a fait son choix, il utilise les moyens de paiement en ligne sécurisés que la plateforme met à sa disposition pour investir directement dans le projet choisi.

Ensuite, il peut suivre la vie de l’entreprise et voir évoluer le projet au fil des informations mises à disposition par la plateforme.

Les points d’attention

Le risque de perte en capital

Investir dans le non coté peut rapporter gros, mais cela peut également être un pari risqué. Avant de se lancer, il faut en accepter les risques. L’investissement peut prendre plusieurs formes.

Le prêt : l’investisseur prête à l’entreprise de son choix sur une durée qui peut aller de 18 mois à 7 ans. En retour, il reçoit un versement régulier (composé des intérêts et de la partie du capital remboursé) qui peut aller de 4% à 10%. Mais si l’entreprise n’est plus en capacité de payer ses échéances ni de rembourser les sommes empruntées (en cas de faillite par exemple), alors l’investisseur perd tout ou partie de son capital.

L’acquisition de parts de la société. Si la jeune société se développe et réussit, ces parts lui permettront un jour percevoir des dividendes et de réaliser un gain s’il les revend. Il s’agit donc d’un placement pour lequel l’épargne est bloquée sur le long terme, avec un risque de perdre la totalité du capital si l’entreprise fait faillite. De plus, la revente des parts n’est pas toujours chose facile.

La fiscalité

La fiscalité des revenus issus de ce type de placement pour un non résident fiscal dépend à la fois de la forme de l’investissement mais également de la convention fiscale signée entre la France et le pays d’expatriation. Selon les conventions fiscales, ils subissent un taux d’imposition qui varie généralement entre 0% à 15%, c’est à dire bien moins qu’avec la fiscalité française. En revanche, en l’absence de convention fiscale, il peut atteindre 25%, voire 75% pour les pays non coopératifs.

Autre avantage : sauf exception, l’expatrié ne supportera pas les prélèvements sociaux (15.5%) sur ses revenus issus du crowdfunding.

Comment démarrer ?

En raison des risques que le crowdfunding peut présenter, il est conseillé de n’y investir qu’une part peu importante de son patrimoine. Il est également recommandé de répartir son investissement sur plusieurs entreprises afin de ne pas faire peser le risque sur un seul projet.

Avant de se lancer, vous pouvez définir le montant total de « l’enveloppe » que vous affecterez à l’investissement dans le crowdfunding. Vous répartissez ensuite cette enveloppe entre les différents projets de votre choix.

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